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Les forêts du Bassin du Congo demeurent vertes et luxuriantes parce que les communautés locales et populations autochtones (CLPA) en prennent soin, comme on le ferait d’un abri, d’un garde-manger, ou d’une pharmacie. À côté de leurs savoirs écologiques traditionnels séculiers, les CLPA déploient un grand éventail de pratiques de contrôle et de gestion de leurs terroirs coutumiers. Ces pratiques incluent notamment les forêts communautaires (dont l’appellation varie d’un pays à l’autre), les aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire (APAC), ou encore des activités de surveillance de l’exploitation et la conservation des forêts par des tiers. C’est principalement grâce à ces efforts que le Bassin du Congo reste un atout inestimable pour les économies de 11 pays, un site de méga-biodiversité détenant 10% de la biodiversité mondiale, le plus important puits de carbone au monde. Cependant, le maintien de ces services est confronté à l’accélération de la déforestation et la dégradation des forêts. En 2023, les pays du Bassin du Congo ont perdu près de 700 hectares de forêts, soit plus de trois fois l’équivalent d’une ville comme Yaoundé. Ces perturbations, essentiellement dues à l’agriculture de subsistance et la production du bois-énergie, peuvent facilement invisibiliser la contribution majeure des CLPA dans la gestion durable des forêts du Bassin du Congo. Le présent événement vise donc à analyser cet apparent paradoxe.

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L’événement permettra d’explorer le rôle que peuvent jouer les données et technologies géospatiales pour mettre en lumière la contribution réelle des CLPA dans la sauvegarde de l’immense massif forestier du Bassin du Congo, et donc dans l’action climatique globale. Des approches novatrices pour le suivi, rapportage et vérification des dynamiques du couvert forestier, gains et pertes (déforestation et dégradation des forêts) des forêts dans les territoires contrôlés par les CLPA, seront discutées. De telles approches pourraient permettre l’accroissement des financements climatiques à destination des CLPA.

Programme provisoire

  • Opening, Teodyl Nkuintchua, World Resources Institute
  • Geospatial data and technologies and customary land tenure security, Joseph Itongwa, REPALEAC
  • Community forestry and local pressure over forest coverage
    • Democratic Republic of Congo: Blaise Mudodosi, APEM-RESSAC
    • Republic of Congo: Guy Moussele, REPALEAC-Congo
  • Forest monitoring and geospatial innovations: Clarisse Fombana / Desouza Feujio, SAILD
  • Open discussion

Organisateur : WRI, REPALEAC, SAILD, APEM

Image by Molly Bergen/WCS, WWF, WRI